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museau du clerc notaire ! Le dernier soir, vers neuf heures, je vis quelqu’un sortir de la maison ; j’écarquillai les yeux et allongeai les oreilles, et voici ce que je vis et entendis.

« C’est la maîtresse de la maison qui parlait. — Eh bien, notaire, êtes-vous toujours satisfait de votre clerc ?

« — Certainement, madame ! Depuis deux mois, surtout, il semble s’appliquer à faire à la perfection tous les ouvrages du bureau. Je serai heureux de me l’associer aussitôt qu’il sera admis à la pratique du notariat.

« — Je m’en réjouis pour lui-même et pour sa famille, dit la maîtresse de la maison. Je puis vous assurer qu’il parle avec respect de vous et avec enthousiasme de votre belle profession. Il ne sort plus le soir et il étudie constamment. Je suis convaincue que ce jeune homme fera son chemin.

« — C’est aussi mon opinion. Bonsoir, madame !

« — Bonsoir, notaire !

« Je crois quasiment, père François, que le veuf Archambault se pousse pour la veuve de Courcy ! Mais c’est entre-nous, ça ! Je peux bien me tromper aussi. D’ailleurs, ce n’est pas de mon affaire !

« Après avoir entendu ce bout de conversation entre les deux amou… pardon, entre