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m’avez accordé dans l’organisation de nos fêtes, et pour les sacrifices que vous vous êtes imposés, afin d’en assurer le succès.

« Le capitaine Johnson ne m’en voudra pas, je l’espère, si je me permets de protester contre les paroles trop flatteuses qu’il a prononcées à mon adresse, en parlant de la bataille de Châteauguay. S’il est un homme qui s’est conduit, en héros, à cette bataille, ce n’est pas moi, mais c’est plutôt ce noble et modeste capitaine, qui, par un heureux hasard, est venu couronner, par sa mâle éloquence, la première fête nationale que les Canadiens-français célèbrent en ce pays !

« Oui, capitaine, vous aurez raison de parler à son excellence le gouverneur-général de la loyauté des Canadiens-français de notre paroisse ; et vous pourrez lui dire que cette loyauté nous a été inculquée par notre vénérable et dévoué curé !

« Vous pourrez dire aussi à sir George Prévost que si, par impossible, la loyauté venait à disparaître un jour des autres paroisses du Canada, l’Angleterre la retrouverait toujours vivace dans le cœur de la population catholique et française de Sainte-R… »


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