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que le curé, qui l’aime autant qu’un père aime son enfant, et qui est la cause de l’accident, a voulu absolument garder notre fils chez-lui, afin de le soigner lui-même. C’est un malheur, c’est vrai, qui nous arrive, mais à quelque chose malheur est bon. Grâce à cet accident, Jean-Charles ne pourra pas partir pour le champ de bataille, où sa bravoure l’aurait peut-être conduit à la mort. »

Ces dernières paroles parurent frapper l’esprit du père Lormier. Il répondit avec calme : « Vous avez raison, M. le curé, et je comprends qu’au lieu de murmurer, nous devons plutôt remercier le bon Dieu d’avoir permis ce malheur pour nous laisser notre fils ! »


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