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et enfin l’ensemble

G0 = (G1, G2, …, Gν, …)

qui est aussi bien ordonné. Alors

lim. αν = G.

Il s’agit de démontrer que

G = ℵ0.

Mais comme les nombres β1, β2, …, βν, …, appartiennent à la première ou à la deuxième classe, on a

G ≤ ℵ0 ;

donc

G ≤ ℵ0.ℵ0 = ℵ0,

et puisque G est toujours un ensemble transfini, le cas G < ℵ0 est exclu.


Deux séries fondamentalesν} et {α′ν} de nombre de la première et de la deuxième classe numérique sont dites liées (§ 10) (zusammengehörig) et nous écrivons

(9) {aν} ǁ {aν}

lorsqu’à chaque nombre fini ν, on peut faire correspondre deux nombres λ0, μ0, tels que

(10) α′λ > αν  si  λ ≥ λ0,
(11) αμ > α′ν  si  μ ≥ μ0.

D. Les nombres lim. αν et lim. α′ν, correspondant à deux séries fondamentales ν} et {α′ν}, sont alors et seulement alors égaux, lorsque {aν} ǁ {aν}.

Démonstration. — Posons pour abréger lim. αν = β, lim. α′ν = γ.

Supposons d’abord {aν} ǁ {aν} ; nous affirmons que β = γ. Si en effet β n’était pas égal à γ, on aurait par exemple β < γ. À