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la lente épreuve

 

Ou s’il te plaît mieux, près d’un frais ruisseau,
Nous répéterons de très vieux rondeaux
Et des virelais, et des villanelles,
Et l’âme des doux rêveurs d’autrefois
Qui fêtaient ici la saison nouvelle,
Renaîtra légère au son de ta voix…


Viens dans les prés verts, dans les bois, qu’importe !
Si nous pouvons fuir la vile cohorte
Des ambitieux, des affamés d’or…
Je verrai le ciel dans tes yeux, amie,
Et mon rythme ailé prendra son essor
Pour planer bien haut par-dessus la vie.