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I


le penseur

 
Quand un homme, jadis, eut vénéré la pierre
Lourde, qui protégeait contre les lions roux
Au seuil d’un antre obscur des créatures chères :
Devant l’arbre chargé de fruits, les sources claires
Quand il courba la tête et plia les genoux

Une naïve foi dans son âme était née
Qui lui faisait aimer les êtres bienfaiteurs.
Il leur subordonna sa force déchaînée
Et, devant un fétiche, unit sa destinée
Aux rudes compagnons de ses premiers labeurs.