Page:Canora - Poèmes, 1905.djvu/179

Cette page a été validée par deux contributeurs.
174
vers l’humanité

espérer chaque jour conquérir un peu plus de vérité, par suite, un peu plus de bonheur pour les hommes.

Le prolétaire, qui se trouvait comme campé à la porte de la cité moderne, y a été incorporé par Comte. Il a reçu de lui noblesse et dignité. Le travail l’affranchira un jour, lui donnera la liberté, le loisir d’élever sa famille, de coopérer à la direction de la République, de jouir de l’art, de la science, de préparer l’avènement d’un ordre social fraternel.

La femme expose le trouble dont elle fut saisie à la chute de sa foi catholique. Elle remercie Comte de l’avoir sauvée du désarroi mental et moral, en lui rappelant les joies humaines du dévouement, de l’hymen, de la maternité, en lui conférant la haute tâche de purifier et d’ennoblir l’homme.

DEUXIÈME PARTIE

Le poète, à la voix des personnages précédents, sent naître en lui une inspiration nouvelle. Il ne chantera plus les guerres fratricides, ni les dieux. Dans un manifeste littéraire il expose les ressources de la poésie nouvelle. Il consacrera le travail…

Une jeune fille, puis une seconde jeune fille, un ouvrier, un vieillard l’interrompent alors tour à tour exprimant, chacun à leur point de vue, la crainte de voir la poésie devenir trop abstraite.

(Accompagnement de harpe.)

Le poète invoque l’exemple de Virgile, qui connut toutes les émotions de l’amour, avant de chanter Rome pacificatrice. Lui aussi a aimé, espéré, souffert. Sans ces qualités premières, d’émotion et d’inspiration, il ne saurait écrire