Serait-ce Catherine ?…
Elle-même.
Catherine !
Catherine… chère Catherine !… est-il vrai que je sois le plus heureux des hommes ?… Ah, parlez !… daignez-vous consentir…
Ayez pitié de moi !… je ne saurais vous répondre. L’émotion… la joie… Ah ! mon père… Madame… Mademoiselle… mettez le comble à mon bonheur, en me permettant de le mériter. Gardez, gardez ces biens, dont vous faites un si digne usage ; ils sont à vous, vous ne me devez rien ; Lussan est assez riche pour nous deux… et je l’estime assez pour consentir à lui devoir quelque chose.
Ah Dieu !
Ce dernier trait m’accable ! je mourrai de chagrin de vous avoir offensée, si votre amitié ne m’en console. (Elles s’embrassent.)
Signons le contrat, maintenant. Il est tout prêt (Au notaire.) Il n’y a que les noms à changer.
Et pourquoi donc changer ?… Qu’on se marie aussi, fort bien ; mais, jusqu’ici, je ne vois pas, pour moi, de raison de renoncer aux espérances…