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VIE DE MÉLANIE

J’avais le temps, étant seule, de faire mon examen. Je n’étais pas contente : je me disais que peut-être je ne m’étais pas assez anéantie intérieurement, pour les grâces que le Tout-Puissant m’avait faites de m’avoir mise chez des maîtres si bons, et où j’aurais pu sans bruit me sanctifier et me sacrifier tout entière, pour réparer la gloire que les amis de mon Jésus refusent de lui donner. Je lui demandais pardon et lui promettais d’être plus fidèle avec sa puissante grâce.

Je trouvai ma chère mère en parfaite santé et le jeudi elle m’avait donnée à une autre famille du village de Quet-en-Beaumont. Le dimanche ma nouvelle patronne vint me prendre. Gloire à la grande miséricorde du Dieu d’amour ! Je n’avais rien perdu au change.


LA BONNE ANNÉE

Cette famille se composait du père, de la mère, de la fille âgée d’environ vingt-cinq ans et du fils d’environ vingt-trois ou vingt-quatre ans.

Après avoir salué mes patrons et m’être mise à leur disposition, je me rendis à l’étable pour faire la connaissance de mon petit troupeau : il