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Saint Iltud, le maître sans égal ; saint Gildas qui aima tant sa patrie ; saint Pol qui vainquit le dragon ;

Et saint Salomon, roi de Bretagne ; saint Yves, l’avocat du Pauvre, et cent, et mille autres ?

Et cent et mille autres qui vécurent pour Vous seul et ne pensèrent qu’à Vous et délaissèrent tout pour Vous suivre.

Les autres races se moquent de nous, parce que nous ne savons pas amasser les biens temporels.

C’est, disent-ils, une race inférieure, ces Celtes-là vaincus de toute éternité dans le dur combat pour la vie.

Leur parole est vraie : nous ne courons pas après la fortune, et nous sommes pauvres.

Bénie soit notre pauvreté !

Bénédiction sur notre pauvreté, pour avoir gardé au fond du cœur de ma race les trois choses qui rendent le fils de l’homme plus homme :