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géographie, histoire de France et arithmétique. Celui de sortie ne porte que sur des matières militaires qu’on vous fera étudier. Écrivez-moi dès votre incorporation. J’aurais bien aimé qu’on vous envoie dans l’artillerie, où l’on est beaucoup moins exposé. L’infanterie est l’arme du sacrifice, et c’est une des raisons pour lesquelles j’aime bien mes soldats.

Bonne année, cher ami. La formule bretonne c’est : « Bonne année, bonne santé et le Paradis à la fin de vos jours », où tous les bonheurs essentiels se retrouvent. Je vous les souhaite, en vous donnant, du champ de bataille, l’accolade du frère d’armes aîné.

Au revoir, Lucien,
CALLOC’H.



À M. Achille Colin.
31 Janvier 1916.

. . . . .

Certes, il faudra, après la guerre, faire quelque chose pour la Bretagne et sa langue.

Si je dois mourir dans mes bottes, ici ou là avant la fin, l’un de mes plus grands chagrins, en mourant, sera de ne pouvoir donner mon effort avec les autres, sous le drapeau breton. Mais que la volonté de Dieu s’accomplisse. Il n’a besoin de personne pour mettre la Bretagne debout.

Mais l’heure passe, et j’ai des revues à passer à ma section.

CALLOC’H.



À M. Lucien Douay.
Le 4 Août 1916.
Lucien,

Une page pour vous, sur mes genoux, avec ma Bible comme sous-main.