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LA PRIÈRE DU MARIN

Au patron et à l’équipage de l’Aquilon, en souvenir du mois d’août 1913, passé ensemble à courir la mer.

Maître, nous avons parcouru l’océan du noroît au sud-ouest, — Mis le cap au nord-ouest et au sud-ouest, — Et beau courir nos hameçons n’ont suspendu — Aucun poisson tout le long de la route.

Dans les zônes de pêche fréquentées par nos pères, — Nous sommes passés les lignes tendues ; — Nous n’avons rien pris là où ils obtenaient de pleins bateaux : Maîtres, nos cœurs faiblissent.

Nous sommes allés jusqu’à la mer sauvage à qui on ne connaît — Aucun bon nom dans notre pays ;