Le cœur du fils de l’homme est un tonneau défoncé, — Plaisir sur plaisir ont beau y venir. — Le monde a beau le noyer dans ses ivresses les plus folles, — Sur cette pauvre boule de boue jamais il ne sera plein.
Nage donc, ô monde dans la vase fétide de ton plaisir ; — Pour moi, je me garderai pur de sa souillure, — Et je ne chercherai consolation, dans mes tribulations effroyables, — Qu’aux pieds de mon Dieu, de mon Dieu bon…
…Mais j’espère toujours, gémissant, à la Délivrance, — Afin que mes pauvres os, déboîtés par les chutes, s’en aillent. — Dormir dans le charnier jusqu’au jour du Juge, — Ce jour-là mon corps se lèvera plein de gloire.
Et afin que mon âme, plus légère que le vent, puisse, — de l’autre côté de la mort, voler immortelle,