Ainsi soit fait ! — Partons, Vicente.
Allez-vous-en tout seul, si vous êtes assez sot pour cela. Quant à moi, je passe ici la nuit.
Grand Dieu, quelle passion !
Quelle beauté, grand Dieu !
Il aime et ne demande rien !
Elle m’écoute avec faveur et m’éloigne !
Allez avec Dieu !
Le ciel vous garde !
JOURNÉE DEUXIÈME.
Scène I.
Heureux mille et mille fois, seigneur, le jour où vous permettez à ma tendresse de venir se prosterner humblement à vos pieds.
Lève-toi, Lope, et sois bienvenu auprès de tes parents, comme tu as été désiré par eux.
Il ne convient pas que je me lève tant que vous ne m’aurez pas donné votre main à baiser.
Prends-la donc, et Dieu te rende aussi sage que je le lui demande. Avance, baise la main de ta mère.
C’est avec crainte et plein de honte, madame, que je me présente à vos yeux, après vous avoir fait verser tant de larmes.
Outre celles dont tu parles, Lope, je te dois celles que je répands en ce moment ; et si les unes étaient bien amères, les autres sont bien agréables et bien douces. — Sois le bienvenu, mon cher fils.