Vous allez me payer, l’ami, tout l’arriéré. — (Il s’assied. Haut.) Maintenant je suis bien ; et puisqu’il reste quelques sièges, votre majesté peut s’asseoir.
Le voilà revenu à son caractère.
Et à cette heure, infante, que me direz-vous d’un si aimable soupirant ?
Mais, mon père, est-ce que vous ne le trouvez pas fort bien ? — Comme il avait bon air et bonne grâce ! et avec quelle sensibilité il vous a dit de vous asseoir ! Non, vraiment, quoiqu’on le vante beaucoup, à mon gré on ne le vante pas encore assez.
Comment ! vous trouvez quelque mérite à un pareil homme ? — En vérité, plutôt encore que de l’amour, c’est de la folie de ne pas voir à quel point cet homme est vulgaire et grossier.
Hélas ! amour ou folie n’est-ce pas la même chose ?
Ce que je désire le plus en ce moment, c’est de me consulter avec votre altesse, à l’occasion de l’arrivée de votre frère.
Mon frère !.. Jamais de ma vie je n’ai eu de frère.
On vous dit que l’infant votre frère marche sur Naples. Est-ce que cela n’est pas clair ?
Eh bien ! je ne connaissais pas mon frère l’infant. (Tirant l’oreille de Roberto.) C’est votre faute, drôle ; vous m’avez caché jusqu’à ce jour que j’eusse un frère. Vous me le payerez. Qu’est ceci ?
Et en ce moment, que dites-vous ? Sont-ce là les manières d’un prince, d’un gentilhomme ?
Il m’a semblé d’une vivacité charmante. Il m’aurait fait rire !
Ma foi ! si de telles façons d’agir vous plaisent, vous n’êtes pas difficile.
Il avait une colère adorable.
Eh bien ! ma fille, je ne juge pas du tout cet homme comme vous