Page:Calderón - Théâtre, trad. Hinard, tome II.djvu/163

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
153
JOURNÉE III, SCÈNE IV.

don félix.

Je n’ose.

doña serafina.

Pourquoi ?

don félix.

Je crains trop.

doña serafina.

Quelle est votre crainte ?

don félix.

De vous fâcher.

doña serafina.

Quoi ! don César n’aime pas doña Violante ?

don félix.

Pour cela je vous ai dit oui.

doña serafina.

Et vous, n’êtes-vous pas don César ?

don félix.

Sur cela je vous ai dit non.

doña serafina.

Qu’y a-t-il donc ?

don félix.

C’était une feinte que nous avions imaginée, et j’y ai trouvé le bonheur et le malheur de mon nom.

doña serafina.

Parlez plus clairement.

don félix.

Je le veux bien.

doña serafina.

Vous n’avez rien à craindre.

don félix.

Interrogez-moi.

doña serafina.

Si vous n’êtes point don César, et qu’il aime une autre femme…

don félix.

Ma franchise répondra à la vôtre. Vous saurez donc que je suis…

doña violante, du dehors.

Ô ciel ! protége-moi !

aurelio, du dehors.

Meurs, ingrate !

lisardo, du dehors.

Et meurent tous ceux qui viendront vous défendre !

doña serafina.

Hélas ! quel est ce bruit ?

flora.

Nous avons fait là une belle affaire !