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les tapisseries



Quand ne sonneront plus les temporelles vêpres
Et l’entrée à la messe et l’auguste salut,
Et quand apparaîtra dans un âge absolu
L’éternelle hideur des temporelles lèpres ;

Quand on n’entendra plus au cœur des grandes fêtes
Monter l’in excelsis et le Magnificat,
Quand on ne verra plus sur l’océan des têtes
Tomber le Dominus et le Benedicat

Vos omnipotens Deus dans les siècles des
Siècles, quand ne monteront plus les Hosanna,
Et le dur Sabaoth et les Alleluia,
Et le tragique Agnus ; femme, vous m’entendez :

Quand on ne verra plus vers les jours de Noël
Dans la paille et l’espace et l’étable et le temps
Naître le dernier-né des enfants d’Israël,
Et Joseph le couver de regards importants ;

Quand on ne verra plus dans une pauvre auberge
Naître le plus secret et le plus grand des rois,
Quand on ne verra plus saint Joseph et la Vierge
Veiller sur un poupon qui joue avec sa croix ;

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