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LE POVRE VILLON



Au Charnier des Innocents,
Dans l’éternel tourbillon
Où roule toute la terre.
Où tout s’en va pourrissant,
Feuilles et fruits, fils et mère,
Tu dors, ô pauvre Villon :
C’est toi le plus innocent.

Les chats fourrés glapissant,
Sorbonne, ce corbillon
D’ânes et d’oies tant altières.
Les sots mîtrés, ni les cent
Vertus, ni les cent vipères
Ne te feront plus misère :
C’est toi le plus innocent,