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Il croit donc à son malheur, plus qu’à son indignité. Il ne se sent pas si coupable, sinon contre soi-même. Et puis enfin, il va mourir ; et qui lui vient à l’aide ? Or, criminel si l’on veut, condamné, misérable, il n’oublie pas Jésus, qui est pourtant contre les puissants, contre le riche et les heureux.

Villon n’est pas grand poète par la splendeur des images, ni par l’invention du poème. Mais il l’est par la profondeur du sentiment. Il a mis une force admirable dans l’expression de deux ou trois sentiments éternels. Il s’y est jeté tout entier, comme la fille du fondeur chinois dans le métal en fusion, pour fondre son propre sang et donner sa propre voix au son unique de la cloche.

Il signe affreusement de son nom l’envoi