Page:Cahiers de la Quinzaine - Série 15, cahiers 4-6, 1914.djvu/428

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Enfin, il a fallu Verlaine. Le pauvre Lélian, né comme Villon, à la même heure du siècle, lui a succédé de toutes les manières, puisqu’il semble avoir commencé sa craie vie de poète vagabond et sacré, à l’âge où Villon termina la sienne. Et, en vérité, c’est bien selon cet ordre qu’ils se succèdent. Villon est un Verlaine, bien plus mâle et plus vert, qui s’en va, tout jeune homme, à trente ans ; tandis que Verlaine, bien plus tendre et plus défait, errant dans les parcs de l’automne pluvieuse, et pleurant sous le porche de l’église, est un Villon de la trentième année à la cinquantième.