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Jehanne, la bonne Lorraine, à Rouen, François Villon naissait à Paris, près Pontoise.

Ses parents étaient pauvres. Sa bonne mère toute simple, pieuse et sans lettres. La famille était de petite bourgeoisie. Il a été élevé par un maître en droit canon, le bon prêtre Guillaume de Villon, « son plus que père ». Il a pris ses grades jusqu’à maître es arts. Il aurait pu faire un docteur, un homme de loi ou d’Église. Mais le plus écolier des écoliers, en un temps d’anarchie générale, où la sédition était continuelle à Paris, et le pays latin un chaos dans le chaos, Villon a vécu follement, sans frein ni règles, toujours aux tavernes, avec les turbulents, les escrocs et les filles.

Il a volé ; il a été ruffian ; il a pris rang dans la pègre. Il a connu les Coquillards, la plus fameuse troupe de ce siècle, enfuit de ribauds, de voleurs et de