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les tapisseries


Et ces deux prévoyants et ces deux économes
Veillaient de tout leur poids sur le roi notre sire.
Et ces deux surveillants et ces deux gros bonhommes
Pensaient de tout leur poids et cherchaient à s’instruire.

Et ces deux bienveillants et ces chevau légers
Pensaient de tout leur poids et cherchaient à déduire.
Et ces hommes de biens et ces galants bergers
Dansaient de tout leur poids et cherchaient à séduire.

Et ces deux pleins de paille et ces deux présidents
D’un mufle gracieux pesaient le roi mon frère.
Et ces deux pleins d’avoine et ces deux résidents
D’un mufle astucieux interrogeaient la mère.

Et ces deux pleins d’astuce et ces deux gros sergents
D’un mufle soucieux pesaient le roi mon frère.
Et ces pleins de tendresse et ces pleins de misère
Faisaient les radieux et les intelligents.

Et ces deux amoureux et ces deux beaux athlètes
Jouaient leur double jeu pour ce maigre public.
Et ces deux langoureux et ces rudes ascètes
S’adoucissaient un peu pour ce jeune laïc.