Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/216

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
cahiers de la quinzaine


grosses carrières temporelles qui les poussent et qui les portent. Mais ils ne veulent pas être des vieillards pour être grands au moins de la grandeur des vieillards. Ils veulent bien être des vieillards pour les cérémonies et pour les triomphes ; et pour les retraites ; (et ils ne touchent pas des retraites ouvrières). Mais ils ne veulent plus être des vieillards pour être confrontés avec la grandeur du vieillard. Car la grandeur due au vieillard, c’est aussi la grandeur que le vieillard doit. Et le respect dû au vieillard, c’est aussi le respect que le vieillard doit.

§. — Ils ne font plus les fiers quand il s’agit d’être vieillards pour être confrontés avec la grandeur du vieillard. Oh alors ils sont modestes. Ils sont trop petites gens. Ils ne veulent plus être confrontés avec les grandeurs de l’humanité. Les grandeurs de l’humanité c’est de la littérature et de l’éloquence. Mais ils veulent bien être conférés avec les grandeurs du pouvoir.

§. — Ils ne font plus les modestes. Et ils veulent bien refaire les fiers quand il s’agit des triomphes et des cérémonies et des compliments oratoires, et des péroraisons universitaires. Ils ne trouvent pas, alors, que c’est de l’éloquence.

212