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l’argent suite

§. — C’est le mystère même du charnel et du temporel, mon jeune camarade, et de l’insertion du spirituel dans le charnel et de l’insertion de l’éternel dans le temporel, et pour tout dire c’est le mystère même de l’incarnation. Nous rejoignons ici ce que nous disions à l’instant de la prière et du travail, de la prière et de la guerre. Nous retrouverons ce mystère dans notre Clio, dialogue de l’histoire et de l’âme païenne, et dans notre Véronique, dialogue de l’histoire et de l’âme charnelle. Tout ce que nous en retiendrons aujourd’hui, c’est une leçon de modestie pour nous-mêmes, et de travail, et qu’il ne suffit pas d’être catholique. Et qu’il faut encore tout faire. Pièce à pièce. Jour par jour.

§. — D’abord, mon cher camarade, s’il y a des catholiques à l’École Normale, il ne faut peut-être point en attribuer le bénéfice à M. Lavisse, ni à Herr ni à Jaurès, ni à la politique de M. Lavisse, qui est la politique de Herr et de Jaurès. Car ce serait une singulière comptabilité. S’il y a des catholiques à l’École Normale, ce n’est point de la faute à Lavisse, et à Herr, et à Jaurès, à moins que ce ne soit par un effet de répulsion et de réaction, et dans ce cas encore ce serait peut-être mélanger singulièrement l’actif et le passif, que d’en attribuer le bénéfice à M. Lavisse.

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