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l’argent suite


parler de tous les peuples, (il a fait sa carrière là-dedans, et sa fortune politique), et de ne pas vouloir que l’on parle des Alsaciens-Lorrains.

§. — Voici ce que je veux dire : On a lu ici le cahier de notre collaborateur Georges Delahache intitulé la Carte au liséré vert et ce cahier a obtenu ensuite un grand succès dans le public. C’était une étude on peut le dire extrêmement mesurée. Peut-être même un peu trop mesurée. Ce que je dis c’est que pour moi, même en me plaçant au point de vue historique, même en me plaçant au célèbre point de vue impersonnel, même en me plaçant au point de vue objectif ce cahier de Georges Delahache pour l’Alsace-Lorraine entre exactement en série homogène et continue avec le cahier de Jean Deck pour la Finlande, avec le cahier de Pierre Quillard pour l’Arménie, avec le cahier de Bernard-Lazare pour les Juifs de Roumanie, avec le cahier que Bernard-Lazare avait commencé de faire pour les Juifs de Russie, avec les cahiers de Dagan et de Eberlin et de Delahache pour les Juifs de Russie, (et pourquoi ne pas le dire avec le vieux cahier du même Delahache pour les Juifs de France), avec les trois cahiers de Bernus pour les Polonais d’Allemagne, — et mutatis mutandis, (car l’oppression est toujours l’oppression), avec les cahiers de Pierre Mille et de Félicien Challaye pour les nègres du Congo, et avec ce cahier que l’on nous prépare pour les nègres des possessions portugaises. Mais il est évident que le cahier de Delahache est tout particulièrement apparenté avec les trois cahiers de Bernus.

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