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l’argent suite


épargnait ces quarante années de paix armée, et de dénatalité.

§. — C’est pour cela, monsieur Seignobos, qu’il faut se méfier et que nous ne recommencerons jamais 70 ; ni par suite 71. Nous ne recommencerons pas des guerres civiles. Nous ne recommencerons pas cette stupidité, ce crime, de massacrer trente ou quarante mille Français. Nous ne commettrons pas non plus cette stupidité, ce crime contraire, de nous laisser, nous, massacrer trente ou quarante mille par les pacifistes. Et par les humanitaires. À aucun prix nous ne laisserons recommencer ces sottises. À aucun prix nous ne massacrerons ni ne laisserons massacrer trente ou quarante mille hommes du troupeau. Car de part et d’autre c’est toujours le troupeau français. Mais précisément pour empêcher d’arriver, pour éviter une telle catastrophe nous sommes très capables de supprimer en temps utile quelques mauvais bergers.

§. — Je suis un bon républicain. Je suis un vieux révolutionnaire. En temps de guerre il n’y a plus qu’une politique, et c’est la politique de la Convention Nationale. Mais il ne faut pas se dissimuler que la politique de la Convention Nationale c’est Jaurès dans une charrette et un roulement de tambour pour couvrir cette grande voix.

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