méchanceté naturelle au plus éminent de nos bons
maîtres, ni l’aigreur, ni la furie, ni la fureur ni l’âcreté
ne suffisent à expliquer tout le ton de cet article. Elles
ne suffisent particulièrement pas à expliquer un certain
ton d’ébriété qui règne tout au long de cet article et
qui se manifeste par un certain vacillement constant de
la pensée, par une violence, inusitée, par une outrance
maladive, par une exagération chronique de l’épithète.
Il y a quelque chose. Il faut qu’il y ait une raison pour
qu’un homme aussi naturellement pondéré, aussi naturellement
équilibré, aussi naturellement mesuré que
M. Langlois ait aussi constamment vacillé, si ces deux
mots peuvent aller ensemble, tout le long de cet article.
Il faut qu’il y ait une raison pour que cet homme ait à
ce point constamment titubé. Et la science moderne se
demandait anxieusement pourquoi cet homme avait
cette fois titubé. Et c’était un grand problème historique.
Et je vois bien que M. Langlois lui-même s’allume
aujourd’hui sur ce problème historique. Et c’est encore
moi qui vais satisfaire sa curiosité. La vôtre, messieurs.
C’est encore moi qui ai trouvé la solution de ce grand
problème historique. Et pourtant je n’en ferai point un
travail pour la Bibliothèque de l’École des Chartes, ni
même une communication à l’Académie des Inscriptions.
Je suis résolu à tout garder pour les cahiers.
D’où venait cette ébriété. Heureusement que je suis un bon élève de M. Langlois. Quand j’étais petit M. Langlois m’a enseigné qu’il faut avant tout dater un document. Il n’a pas perdu son temps, avec moi, M. Langlois. Dix-huit mois de recherches m’ont permis de dater le document que nous examinons. Ce document doit être attribué à la date du 15 Juillet 1911. Par