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LANGLOIS TEL QU’ON LE PARLE

ture de convenance, il y a une sorte de cruauté froide, et préméditée, il y a une sorte de basse dérision à ce qu’un homme qui a la situation de fortune de M. Langlois fasse une querelle d’argent à un homme qui a la situation de fortune que j’ai, M. Langlois a travaillé beaucoup, c’est entendu. Mais il faut bien qu’on le sache, c’est dans la production qu’il y a le plus de travail, c’est dans l’œuvre qu’il y a le plus de labeur et il y a plus de travail dans un conte de Tharaud et dans quatre vers de Porche que dans toute une vie d’érudition. M. Langlois a beaucoup travaillé, c’est entendu. Et il travaille peut-être encore. Mais enfin la République le paie un bon prix pour travailler. Et nous contribuables nous le payons un bon prix. Et en outre il est bien de chez lui. Il pousse le luxe jusqu’à se faire cambrioler pendant les vacances les châteaux qu’il a dans les provinces. Que M. Langlois me permette de l’espérer, ou du moins de me repaître de cette vaine imagination. Si j’avais mis à faire une carrière universitaire ce que j’ai mis d’activité dans les cahiers, je n’en serais peut-être pas où j’en suis envers les biens de fortune.

Pour me résumer d’un mot qui n’existait peut-être pas sous Charles V, c’est une grossièreté, quand on a autant d’argent que M. Langlois, de chercher une querelle d’argent à un homme qui en a aussi peu que moi.


L. — e). — En outre, et M. Langlois me comprendra sans que j’insiste, (car je ne veux pas être grossier, moi) : nous demandons que les universitaires qui ont épousé dans la noblesse républicaine nous fichent au moins la paix, nous qui avons épousé comme nous avons voulu. Nous demandons que les coureurs et

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