d’ordinaire, pour ceux de sa race. Le beau monde, c’est-à-dire
les gens qui, s’ils avaient pu, il y a dix ans, soupçonner
son existence, n’auraient pas été éloignés, avec leur brutalité
sans nuances pour tout ce qui dépasse l’alignement, de
le tenir pour un fou.
J’en ai dit assez, je crois, pour inviter à lire ce livre. C’était mon dessein. L’auteur n’est guère entré en contact pendant longtemps qu’avec des fidèles qui lui passaient tout, et qui s’attachaient davantage à mesure qu’il les rudoyait avec plus de sans gêne (naguère aux États-Unis, le « prophète » Dowie — prophète quêteur, mystique, homme d’affaires, guérisseur d’âmes, « persécuté » et volontiers persécuteur — en usait de même avec ses dévots). Si Jeanne d’Arc, qui a déjà fait de nos jours, d’une tout autre manière, la fortune de M. Thalamas, le met à la mode, il aura désormais un public qui l’approuvera sans le lire. Il est temps qu’il ait enfin — car il le mérite malgré tout — un public qui le lise sans l’approuver, ou plutôt en le jugeant. Qu’il soit donc signalé aux amateurs de personnalités d’exception. Dans le champ où elles poussent, il y a des individus de toutes sortes, plus ou moins agréables ou déplaisants. On y a découvert notamment, depuis quinze ans, la grâce exquise de Charles-Louis Philippe et l’étincelante fantaisie de Bernard Shaw. N’y passez pas, s’il vous plaît, sans jeter un coup d’œil sur les essais incohérents de Péguy.
L’article que l’on vient de lire est de M. Charles-Victor Langlois, professeur à la Sorbonne, et je pense directeur du Musée Pédagogique et autres. Aujourd’hui directeur des Archives Nationales. Pons d’Aumelas est un conseiller de Philippe le Bel à qui M. Langlois a consacré un petit travail (Bibliothèque de l’École des Chartes, tome LII, 1891). Cet article appelle quelques observations, mais comme il faut être scientifique je numéroterai mes observations, et pour être encore plus