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Anarchie et Communisme.

Deuxième partie du discours prononcé par le comp.
Cafiero au Congrès de la Fédération Jurassienne.




Ce n’est pas tout d’affirmer que le communisme est chose possible : nous pouvons affirmer qu’il est nécessaire. Non seulement, on peut être communiste ; il faut l’être sous peine de manquer le but de la révolution.

En effet, après la mise en commun des instruments de travail et des matières premières, si nous conservions l’appropriation individuelle des produits du travail, nous nous trouverions forcés de conserver la monnaie, partant, une accumulation de richesses plus ou moins grande, selon plus ou moins de mérite, ou plutôt d’adresse, des individus. L’égalité aura ainsi disparu, puisque celui qui parviendra à posséder plus de richesses, se sera déjà élevé par cela même au-dessus du niveau des autres. Il ne restera plus qu’un pas à faire pour que les contre-révolutionnaires rétablissent le droit d’héritage.