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ne s’emploie pas telle que la nature la donne ; son usage serait dangereux, et Kæmpfer, qui a le mieux décrit cette production, assure (Amœn. exot., pag. 606) que le thé frais pris en forte infusion donne des vertiges, des convulsions nerveuses. On lui fait donc subir une dessication complète et une légère torréfaction. C’est dans le degré de cette préparation, dans l’âge de la plante, dans la saison où elle a été récoltée, dans le sol où elle a été cultivée, qu’il faut chercher les causes des légères différences que présentent les dix sortes de thé qu’on trouve chez les marchands et dont voici les noms :

1. Thé impérial.

2. Thé perlé.

3. Thé Heysven supérieur[1].

4. Thé Heysven sekin.

5. Thé-bout, ou bouhi.

6. Thé peko.

  1. Heysven est le nom du marchand indien qui l’apporta le premier en Europe.