Page:C8 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Joseph-Philippe Landry, brigadier général BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Q. Et il est évident que quand même la police se serait fait massacrer elle n’était pas capable de maîtriser la foule ce soir là ?


R. Je ne sais pas.


Q. Vous avez de l’expérience dans ces choses là ?


xR. Enfin vous savez que vingt cinq à trente hommes déterminés peuvent faire un gros effet sur une populace.


Q. Mais trois ou quatre ?


R. Trois ou quatre, ça ne veut pas dire grand chose.


Q. Maintenant vous avez dit que l’acte d’émeute a été lu lundi soir à la foule à St. Roch avant que les troupes aient le privilège de tirer ? ― c’est à dire que vous avez donné instruction …


R. J’ai donné instructions et j’ai reçu rapport aussi qu’il avait été x proclamé.


Q. Maintenant croyez-vous que la foule qui pouvait être sur le Boulevard Langelier, si l’acte d’émeute a été lu au marché Jacques Cartier, a pu entendre et savoir que l’acte d’émeute a été lu ?


R. Non je ne crois pas.


Q. Alors si l’acte xx d’émeute a été lu au Marché Jacques Cartier, les personnes qui ont été tuées au Boulevard Langelier et plus loin, et près de la Halle St. Pierre, pouvaient pas avoir connaissance du tout si l’acte d’émeute avait été lu ?


R. Je ne sais pas du tout ― ce sont les blessés ― les morts évidemment ne peuvent pas parler, je n’en sais rien du tout. Vous me posez une question à laquelle je ne peux pas répondre.


Q. Est-ce qu’il y aurait possibilité que les auto-