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dans le monde où nous sommes, ou plutôt dans un autre……


En attendant, je veux mourir hors l’opinion, la législation et la coutume ; libre comme j’ai vécu. Je veux une sépulture ignorée, loin des villes fangeuses, au plus froid du glacier, au pied des saules, sous les futaies ou dans les ondes, ainsi que je l’ai dit et écrit tant de fois.

Quand sera morte la volonté de fer qui, si souvent, me préserva de souillure, je ne veux pas que le caprice ou la crainte livre mon corps à une autorité quelconque. Nul de vous n’a droit sur ma personne, domestiques du pouvoir ! Je suis mort civilement, je ne suis plus du troupeau, je ne suis plus de l’abattoir ni du cimetière, je ne suis plus chose à enterrer, à dépecer, à tondre.

Arrière, froqués et défroqués ! Ne me touchez pas. Je n’ai besoin ni de vos enregistrements, ni de vos parchemins, ni de vos actes. Vos cierges sentent le vieux bouc amoureux, votre eau bénite est un poison, vos bureaux puent l’employé, vos prières résonnent à mes oreilles comme des chapelets de blasphèmes ! Vous faites payer tant pour un crucifix de bois, et tant pour un crucifix d’argent ! Vous violez la suprême égalité, l’égalité de la tombe ! Vous vendez depuis dix-huit siècles, ô prévaricateurs infâmes, les nobles traits du Christ qui se donna pour nous !

Ah ! si jamais vous introduisiez mon corps dans votre enfer d’église, la rage qui m’a tant de fois