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que le soleil inonde, que battent les ailes de l’aigle et celles de la tempête, et pose un temple sur cette cime.

Fais-lui des colonnes de marbre, un dôme d’argent, des portes de bronze ; entoure-le d’immenses portiques sous lesquels seront rangées les statues des grands hommes de tous les pays et de tous les temps.

Place au dedans des tableaux qui représentent les principaux 425 événements de leur vie, leurs dangers, leurs souffrances, leur bonheur, quand ils ont pu l’atteindre. — Cette dernière partie de ton travail sera la plus courte, hélas !

Et toi, poète à la longue chevelure, au front plissé, au teint diaphane, toi qu’inspirent les chants divins de l’Allemagne et de l’Angleterre, serre la plume dans ta main tremblante, et sous chaque pensée de l’artiste dépose ta pensée. Apprends-nous quelles autorités les hommes doivent reconnaître dans leur gratitude, afin qu’ils n’adorent plus des idoles de terre, de bois ou d’argent. — Il n’y a d’autre Dieu que l’Homme. —


Je rêve : cela ne fait de mal à personne, et cela me fait tant de bien ! — Ah laissez-moi rêver !


Le Français rapprochera tous ces chefs-d’œuvres par groupes bien ordonnés, il les entourera d’ornements, il en dira l’origine, en donnera l’explication, communiquera le mouvement, la vie, la grâce à toutes choses. Sa physionomie sympathique, sa