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rites et des myosotis. Les jeunes filles en font d’abondantes moissons, les petits enfants glanent après elles. Oh ! les fraîches robes blanches et roses, les purs diamants, les magnifiques pendants d’oreilles, les fines dentelles, les rubans variés ! Oh ! les éclatantes auréoles de lumière et de feu ! Oh ! les grandes cités, les vastes places, les larges rues splendidement éclairées, librement aérées ! Oh ! les portiques spacieux tapissés de fresques, de tableaux, de broderies, de tentures précieuses et de fleurs rares, pleins d’harmonies et de parfums ! Oh ! les magiques palais de cristal aux colonnes de topaze et d’améthyste ! Et puis les riants chalets cachés dans la verdure des montagnes, et les petites maisonnettes au bord des fleuves, avec leurs barques blanches ou vertes qui se balancent au gré des vents ! — Hosannah ! !

… Et comme j’ai vu ces Cieux, chacun pourra les voir sur terre, durant la lente évolution des siècles !


Oh ! le grand Paradis sans limite ! Le Paradis où l’on ne s’ennuie plus, où l’on n’est plus impatient, fatigué du poids de la vie ! — Le délicieux Paradis sans froids, sans sécheresses, sans maladies, sans fléaux, sans guerres, sans taches de sang ! — Le Paradis sans médecins, avocats, savants, gouvernants, entrepreneurs, commerçants et propriétaires ; sans serpents, sans vautours, sans herbes vénéneuses ! — Le Paradis des douces brises, des rosées fraîches, des cieux limpides, où