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plus il s’efforcera de les vaincre pour obtenir le prix des mains de la beauté. —




Les mineurs se sont rangés au pied du roc qu’ils doivent détruire.

Dure est la pierre, solides ses attaches et sombre son aspect. Mais l’ingénieur a fait l’examen attentif des accidents de sa surface, il a conçu le plan d’attaque et donne maintenant le signal de l’action.

Aussitôt résonne le formidable accord des tambours et des instruments de cuivre. Sur tous les points à la fois, les ouvriers approchent de la poudre les torches enflammées. Renfermé dans un cercle de feu, le rocher se détache par blocs énormes, il éclate dans l’air comme l’éruption d’un volcan. Les marteaux et les leviers achèvent l’assaut commencé par le feu. Le mineur qui s’est le plus distingué dans cette dangereuse entreprise reçoit la couronne de triomphe.

Le chœur chante :

« Rien ne résiste à l’homme ; la terre et ses trésors sont à lui. Pierre avare qui renfermes dans tes entrailles un métal précieux, nous t’avons fait sauter, pour nous sont tes richesses. Et ta poussière volant à tous les vents du ciel ira témoigner au loin de la puissance de l’homme sur la nature ! »