Page:Côté - Papineau, son influence sur la pensée canadienne, 1924.djvu/194

Cette page a été validée par deux contributeurs.
179
Le souffle de la Réforme

depuis le voyage de La Hontan. Il faut attribuer au protestantisme les changements qu’il y a eus dans les mœurs ecclésiastiques. Les Jésuites, proscrits du monde parce qu’ils comprimaient la volonté des peuples et se substituaient aux gouvernements, dans le but inavoué de faire de l’univers une immense théocratie, sont devenus aujourd’hui de conciliants directeurs de conscience, qui n’osent plus s’ingérer personnellement dans la politique et dont la discrétion, le tact, le doigté délicat se bornent à effleurer pour les guérir les plaies de l’âme : la crainte du protestant est le commencement de la sainteté.