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pourrait être obtenue ici que par une lente série d’approximations successives. Mais les quelques excellents volontaires qui ont travaillé et travaillent encore avec nous, prouvent qu’avec de la patience et un recrutement soigneux on pourra parfaitement y arriver.

Je tenais à discuter avec M. Scott avant son départ (fin avril) l’avenir de notre travail. Il m’a vivement conseillé de retourner en Europe cet été, insistant d’autre part, sur l’importance qu’il attachait à la présence d’un représentant de notre Service pour la reprise de la campagne 1935-1936. Pas question de lâcher, si notre présence continue à être nécessaire ou utile. Je voulais cependant savoir comment Scott envisagerait l’idée de laisser maintenant le Gouvernement et le B. C. R. C. en tête à tête pour la poursuite de ce travail. Sa réponse a été aussi nette que possible. Nous reviendrons donc — un ou plusieurs — et réorganiserons le Service en nous servant des expériences faites.

Frazer Hoyland s’est embarqué le 11 à Bombay. Il a profité de ses dernières semaines aux Indes pour parler de notre effort dans des milieux de jeunes gens qui pourraient nous aider.

À notre grande surprise, malgré l’extrême poussière régnant généralement dans l’atmosphère, l’Himalaya est apparu, magnifique, de grand matin, il y a cinq jours encore. Donc l’Himalaya est toujours là et, entre deux flots de poussière, montre son invariable splendeur.

Bonnes amitiés, chers amis.
Votre Pierre Ceresole.