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APPENDICE. — N° VIII.

27. Ayatapârchnipâddh ; V3i âyaiapâdapâTchih ; H7 âyatapârcknitâ ; Lc3, L3, M3, D3 âyatapanhi. Ce caractère signifie : « Ses pieds ont le talon développé ; » les Tibétains le rendent de la même manière. La leçon des listes de Ceylan donne la même version, et deux de ces listes font suivre ce caractère de cette courte glose, vipuladîghapânikô, « il a le « talon large et long. » La traduction que proposait A. Rémusat, « la plante des pieds suffisamment remplie, » ne doit pas être exacte.

28. Utsag^gapâddk ; ^26 utchtchhafhkhapâdak ; Hg utsafhgapâdatâ ; Lcg, L8, M7, D7 ussaihkhapâdô. Ce caractère me paraît signifier : « II. a le cou-de-pied saillant. » Les Tibétains traduisent cette définition un peu plus vaguement, de cette manière : « il a le dessus du pied relevé. « A. Rémusat proposait de dire : « il a l’os du genou agréablement arrondi. » Je ne crois pas que cette dernière traduction puisse être admise. On remarquera que nos listes se partagent en deux leçons, selon Tortiiographe qu’elles adoptent pour le premier terme du composé ; le Lalita et la liste népalaise ont utsagga ; les quatre listes de Ceylan et le Vocabulaire pentaglotte ont utchtchharhkJia, et en pâli ussafhkha. En sanscrit utsagga désigne la hanche, et la pente ou la descente d’une montagne ; l’autre mot, utchtchhafhkha, qui ne se trouve pas, mais qui est composé de ut et de çagkha, devrait signifier, « qui a l’os du front saillant. » On voit que la définition du caractère qui nous occupe applique à la description du pied deux termes déjà employés dans la langue pour désigner d’autres parties du corps. Cela nous prouve que ces termes doivent « être pris ici dans leur sens étymologique et avec une certaine latitude d’application. Ainsi, que l’on préfère la leçon utsaglga, « pente d’une » montagne, » et l’on en déduira naturellement cette traduction « son pied a une pente, c’est-à-dire que son pied a un point élevé d’où il descend en pente, en d’autres fermes, « il aie cou-de-pied haut. » Au contraire, que l’on choisisse utchtchhagkka, et l’on aura cette interprétation, « son pied a un os saillant comme est « l’os du front, » ce qui semble nous conduire plus directement à la cheville qu’à toute autre partie du pied. C’est même le sens que j’aurais préféré, si nous ne trouvions pas au n° 8 des attributs secondaires un caractère tout à fait contradictoire, celui de la cheville cachée. Je ne crois donc pas pouvoir m’éloigner du sens donné par les Tibétains au terme de utsagga, où je propose de voir la signification de « cou-de-pied élevé. »

29. Mrtdutarunahastapâdàh ; V27 mrïdutanahastapâdatala ; H 4 mrïdatarunahastapâdatalatâ ; hcj, L6, M5, D5 mudaialunahattkapâdô. Ce caractère signifie : « Il a les pieds et « les mains douces et délicates. » Il y a unanimité entre les listes sur cet article ; cependant le Vocabulaire pentaglotte et la liste népalaise lui donnent un peu plus de précision en le terminant par tala, « la paume de la main, et la plante du pied. » Cela n’est certainement pas une preuve que cette leçon soit plus ancienne que l’autre ; elle se trouve cependant déjà dans la version tibétaine.

30. Djâlaggulihastapâdah ; V 28. djâlâhandhahastapâta ; H3 djâlâvaddhavadjrâggalipânipâdaialatâ ; Lc8, Ly, M6, D6 djâlahatthapâdô. Ce caractère signifie : « Les doigts de ses pieds