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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

lités. C’est pourquoi, ô Bhagavat, je bénirai moi-même en ce monde cette exposition de la loi, afin que, grâce à ma bénédiction, elle subsiste dans le Djambudvîpa.

En ce moment, le bienheureux Tathâgata Çâkyamuni, vénérable, donna son assentiment au Bôdhisattva Mahâsattva Samantabhadra : Bien, bien, ô Samantabhadra ; oui, c’est pour l’avantagef. 245 b. et pour le bonheur de beaucoup d’êtres, par compassion pour le monde, pour l’utilité, l’avantage et le bonheur du grand corps des créatures, que tu es accompli, toi qui es doué de mérites inconcevables, toi qui, avec une attention extrême, portée à son comble par une grande miséricorde, avec une conception perfectionnée d’une manière inconcevable, donnes ta bénédiction à ces interprètes de la loi. Les fils ou les filles de famille qui retiendront le nom du Bôdhisattva Mahâsattva Samantabhadra, auront vu, il faut le reconnaître, le Tathâgata Çâkyamuni ; ils auront entendu cette exposition de la loi du Lotus de la bonne loi de la bouche du bienheureux Çâkyamuni ; ils auront adoré ce Bienheureux ; ils auront donné leur assentiment à l’enseignement de la loi fait par le Tathâgata Çâkyamuni ; ils auront accepté en la louant cette exposition de la loi.f. 246 a. Le Tathâgata Çâkyamuni aura posé ses mains sur leur tête ; le bienheureux Çâkyamuni aura été recouvert de leur vêtement. Il faut regarder, ô Samantabhadra, ces fils ou ces filles de famille comme, possédant l’enseignement du Tathâgata ; ils n’éprouveront pas de plaisir dans la doctrine des Lôkâyatas ; les hommes livrés à la poésie ne leur plairont pas ; les danseurs, les musiciens, les lutteurs, les vendeurs de viande, les bouchers, ceux qui font le commerce des coqs ou des porcs, ceux qui entretiennent des femmes [pour les autres], ne leur plairont pas davantage. Après qu’ils auront entendu ce Sûtra, qu’ils l’auront écrit, possédé, prêché, rien autre chose ne pourra leur plaire. De tels êtres doivent être regardés comme doués de la nature propre de la loi ; ils posséderont chacun la compréhension personnelle la plus profonde. Ils seront capables de produire la force de leur propre vertu et agréables à voir pour les créatures, les Religieux qui posséderont ainsi ce Sûtra. Ils ne seront esclaves ni de l’affection, ni de la haine, ni de l’erreur, ni de l’envie, ni de l’égoïsme, ni de l’hypocrisie, ni de l’orgueil, ni de l’arrogance, ni du mensonge. Ces interprètes de la loi, ô Samantabhadra, se contenteront de ce qu’ils posséderont. Ceux, ô Samantabhadra, f. 246 b.qui à la fin des temps, dans la dernière