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CHAPITRE XXV.

miracles, effets de leur puissance surnaturelle, que j’ai été détaché de cette grande foule de fausses doctrines, que j’ai été établi dans l’enseignement du Tathâgata, que j’ai été mûri et introduit dans cette loi et excité à voir et à honorer le Tathâgata. Ce sont de vertueux amis, ô Bhagavat, que ces deux jeunes gens qui sont nés f. 239 a.dans ma maison comme mes fils, c’est à-dire pour rappeler à mon souvenir l’ancienne racine de vertu qui était en moi.

Cela dit, le bienheureux Tathâgata Djaladhara……abhidjña, vénérable, parla ainsi au roi Çubhavyûha : C’est, ô grand roi, comme tu le dis toi-même ; car pour les fils ou pour les filles de famille, ô grand roi, en qui se sont développées des racines de vertu, et qui sont nés dans les lieux où se sont accomplies la naissance et la mort d’un Bienheureux, il est facile d’obtenir des amis vertueux, qui remplissent à leur égard l’office de maîtres. Des amis vertueux sont des précepteurs, des introducteurs, des conducteurs qui mènent à l’état suprême de Buddha parfaitement accompli. C’est une noble position, ô grand roi, que l’acquisition d’amis vertueux, laquelle procure la vue d’un Tathâgata. Vois-tu, ô grand roi, ces deux jeunes gens ? Le roi répondit : Je les vois, ô Bhagavat ; je les vois, ô Sugata. Le Bienheureux reprit : Eh bien, ces deux fils de famille, ô grand roi, rendront un culte à des Tathâgatas bienheureux, vénérables, en nombre égal à celui des sables de soixante-cinq Ganges ; ils posséderont cette exposition de la loi du Lotus de la bonne loi, par compassion pour les créatures livrées à de fausses doctrines, et pour faire naître, f. 239 b.dans les créatures livrées à l’erreur, un effort vers la bonne doctrine.

Alors, ô fils de famille, le roi Çubhavyûha, étant descendu de l’atmosphère, réunissant ses mains en signe de respect, parla ainsi au bienheureux Tathâgata Djaladhara……abhidjña, vénérable : Bien, bien, que le Tathâgata consente à m’enseigner de quelle science il faut que le Tathâgata soit doué, pour qu’on voie briller sur sa tête l’éminence qui la distingue, pour que le Bienheureux ait les yeux purs, pour que brille entre ses deux sourcils un cercle de poils dont l’éclat ressemble à la blancheur du disque de la lune, pour qu’une rangée de dents unies et serrées brille dans sa bouche, pour qu’il ait les lèvres comme le fruit de la plante Bimbâ et qu’il ait de beaux yeux. Ensuite, ô fils de famille, le roi Çubhavyûha ayant loué par cette énumération de ses qualités le bienheureux Tathâgata Djaladhara……abhidjña,