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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

vara et Îçvara, ainsi que Çakra et les autres Dêvas ; de nombreuses filles des Dêvas se rendent auprès de lui.

60. Et les Buddhas qui sont bons et compatissants pour le monde, entendant avec leurs Çrâvakas le son de sa voix, f. 196 b.veillent sur lui pour lui montrer leur visage et sont satisfaits de l’entendre exposer la loi.

Encore autre chose, ô Satatasamitâbhiyukta. Le Bôdhisattva Mahâsattva qui possède cette exposition de la loi, qui la récite, qui l’explique, qui l’enseigne, qui l’écrit, obtiendra les huit cents perfections du corps. Son corps deviendra pur et doué de la couleur et de l’éclat parfait du lapis-lazuli. Il sera pour les créatures un objet agréable à voir. Sur ce corps ainsi purifié, il verra tous les êtres que renferme le grand millier de trois mille mondes. Les êtres qui meurent et ceux qui naissent dans le grand millier de trois mille mondes, les êtres inférieurs ou parfaits, ayant une couleur belle ou laide, suivant la bonne ou la mauvaise loi, ceux qui habitent les rois des montagnes, les Tchakravâlas, les Mêrus et les Sumêrus, ceux qui résident au-dessous de la terre, depuis l’Enfer Avîtchi, et au-dessus, jusqu’aux limites où commence l’existence, il les verra sur son propre corps. Les Çrâvakas, les Pratyêkabuddhas, les Bôdhisattvas et les Tathâgatas, quels qu’ils soient, qui habiteront dans ce grand millier de trois mille mondes, ainsi que la loi que ces Tathâgatas enseigneront, et les êtres qui serviront chaque Tathâgata, il les verra tous sur son propre corps, parce qu’il aura reçu [l’image de] la forme de chacun d’eux. Pourquoi cela ? C’est à cause de la pureté que possède son corps.

Ensuite Bhagavat prononça dans cette occasion les stances suivantes :

f. 197 a.61. Son corps devient parfaitement pur, pur comme s’il était de lapis-lazuli ; celui qui possède ce noble Sûtra est constamment un objet agréable aux yeux des créatures.

62. Il voit le monde sur son propre corps, comme on voit l’image réfléchie sur la surface d’un miroir, existant par lui-même, il ne voit pas d’autres êtres [hors de lui], car telle est la parfaite pureté de son corps.

63. Les créatures qui existent dans l’univers, hommes, Dêvas, Asuras et Guhyakas, les êtres nés dans les Enfers, parmi les Prêtas et dans des matrices d’animaux, viennent chacun se réfléchir sur son propre corps.

64. Il voit complètement sur son corps les chars divins des Dêvas, jusqu’aux