Page:Burnouf - Lotus de la bonne loi.djvu/202

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
181
CHAPITRE XIV.

Bôdhisattvas avait une suite de milliers de Bôdhisattvas, en nombre égal à celui des sables de soixante Ganges, qui formaient derrière lui une troupe, une grande troupe, une troupe dont il était le précepteur. Ces Bôdhisattvas Mahâsattvas, suivis ainsi de ces troupes, de ces grandes troupes, de ces troupes dont ils étaient les précepteurs, et dont on voyait des centaines de mille de myriades de kôṭis, en nombre égal à celui des sables de soixante Ganges, étaient sortis tous ensemble des fentes de la terre, pour paraître dans cet univers Saha. À plus forte raison s’y trouvait-il des Bôdhisattvas Mahâsattvas, ayant un cortège de Bôdhisattvas en nombre égal à celui des sables de cinquante, de quarante, de trente, de vingtf. 160 a., de dix, de cinq, de quatre, de trois, de deux Ganges, d’un Gange, d’une moitié, d’un quart, d’un sixième, d’un dixième, d’un vingtième, d’un cinquantième, d’un centième, d’un millième, d’un cent millième, d’un dix-millionième, d’un cent-dix-millionième, d’un mille-dix-millionième, d’un cent-mille-dix-millionième, d’une myriade de cent-mille dix-millionièmes de Gange. À plus forte raison s’y trouvait-il des Bôdhisattvas Mahâsattvas, ayant un cortége f. 160 b.de plusieurs centaines de mille de myriades de kôṭis de Bôdhisattvas, d’un kôṭi, de cent mille kôṭis, de cent mille myriades de kôṭis, de cinq cent mille, de cinq mille, de mille, de cinq cents, de quatre cents, de trois cents, de deux cents, de cent, de cinquante, de quarante, de trente, de vingt, de dix, de cinq, de quatre, de trois, de deux Bôdhisattvas, d’un Bôdhisattva. À plus forte raison s’y trouvait-il un nombre immense de Bôdhisattvas Mahâsattvas qui étaient seuls. En un mot, les nombres, le calcul, les comparaisons, les similitudes ne peuvent donner une idée de ces Bôdhisattvas Mahâsattvas, f. 161 a.qui sortirent tous ensemble des fentes de la terre, pour paraître dans l’univers Saha. Dès qu’ils en furent sortis, ils se rendirent au lieu où se trouvait ce grand Stûpa, fait de substances précieuses, suspendu dans le ciel, au milieu des airs, où le Bienheureux Tathâgata Prabhûtaratna, parvenu au Nirvâṇa complet, était assis sur un trône avec Çâkyamuni. Quand ils s’y furent rendus, ces Bôdhisattvas, après avoir salué les pieds de ces deux Tathâgatas, en les touchant de leur tête, après avoir salué et vénéré toutes ces formes de Tathâgata, créées miraculeusement de son corps par le bienheureux Tathâgata Çâkyamuni, qui, réunies de tous les côtés dans les dix points de l’espace, chacune dans son univers, étaient assises sur des trônes auprès d’arbres formés de diverses substances précieuses, après avoir fait plusieurs fois cent mille tours, en laissant à