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PRÉFACE




Le Lotus de la Bonne Loi, traduit du sanscrit, accompagné d’un commentaire et de vingt-et-un mémoires relatifs au Buddhisme, par M. E. Burnouf, secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, imprimé par autorisation du Gouvernement à l’Imprimerie Nationale, porte la date de MDCCCLII : l’Avertissement placé en tête du volume est dû à Jules Mohl ; il est daté du 6 octobre 1852. Eugène Burnouf était mort depuis plus de quatre mois (28 mai 1852) ; il avait pu surveiller l’impression jusqu’aux dernières pages, ou presque. Les trois quarts d’un siècle se sont écoulés depuis, le domaine de l’indianisme s’est enrichi d’immenses provinces, les matériaux se sont multipliés, les découvertes se sont succédé. Et pourtant l’œuvre d’Eugène Burnouf a conservé sa valeur intégrale.

Ce n’est pas que, sur ce terrain particulier, l’indianisme soit resté depuis longtemps inerte. Le maître des études bouddhiques dans la génération qui a suivi Burnouf, H. Kern, a donné une nouvelle version de l’original sanscrit dans la collection des Sacred Books of the East, publiée à Oxford sous la direction de Max Müller : The Saddharma-pundarîka or the Lotus of the true Law (1884). Le même savant, en collaboration avec un érudit japonais de gloire égale,