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CHAPITRE VII.

36. Afin que t’ayant entendu, ils obtiennent l’état de Buddha, ou qu’ils aillent dans des demeures divines, que tous quittent leurs corps d’Asuras, et qu’ils deviennent calmes, maîtres d’eux-mêmes et heureux.

Cependant, ô Religieux, le Bienheureux gardait le silence et ne répondait rien aux Mahâbrahmâs.

Ensuite, ô Religieux, au midi, dans ces cinquante centaines de mille, etc. d’univers, les chars de Brahmâ qui s’y trouvaient brillèrent, furent éclairés, resplendirent, furent lumineux et éclatants, [etc. comme ci-dessus, f. 90 b jusqu’à :] Ensuite, ô Religieux, dans ces cinquante centaines de mille, etc. d’univers, le Mahâbrahmâ nommé Sudharma adressa les deux stances suivantes à la grande troupe des Brahmâs :

f. 95 a.37. Ce n’est pas sans cause, ce n’est pas sans motif, ô amis, que tous ces chars paraissent aujourd’hui lumineux ; cette lumière nous annonce quelque prodige dans le monde ; cherchons-en bien l’origine.

38. Plusieurs centaines de Kalpas se sont écoulées depuis qu’on n’a vu un prodige de cette espèce ; sans doute c’est un fils des Dêvas qui est né ici, ou bien c’est un Buddha qui a paru dans le monde.

Ensuite, ô Religieux, les Mahâbrahmâs qui se trouvaient dans ces cinquante centaines de mille, etc. d’univers, réunis tous ensemble en un seul corps, étant montés chacun sur leurs chars divins de Brahmâ et ayant pris des corbeilles de fleurs divines de la grandeur du mont Sumêru, parcoururent, en cherchant, les quatre points de l’horizon, et étant parvenus du côté du nord, ces Mahâbrahmâs y virent le bienheureux Tathâgata Mahâbhidjñâdjñânâbhibhû, vénérable, [etc. comme ci-dessus, f. 91 a jusqu’à :] Alors, ô Religieux, tous ces Mahâbrahmâs f. 95 b. ayant offert au Bienheureux chacun son propre char, célébrèrent en ce moment le Bienheureux dans des stances régulières qu’ils prononcèrent en sa présence.

39. Elle est difficile à obtenir la vue des Guides [du monde]. Sois le bienvenu, ô toi qui détruis l’existence et la cupidité ! Il y a bien longtemps, il y a des centaines de Kalpas complets qu’on ne t’a vu dans le monde.

40. Ô Chef du monde ! remplis de joie les créatures altérées, toi qu’on n’a pas vu avant aujourd’hui, toi que l’on voit si rarement ; f. 96 a.tout de même que la fleur de l’Udumbara est difficile à rencontrer, ainsi, ô Guide, il est rare qu’on te voie.