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flexions sur la création qui n’avançait pas, il créa de sa colère ce corps [qui jouit et qui s’irrite].

48. Les cheveux qui se détachèrent de ce corps devinrent des serpents ; du Dieu qui rampait naquirent les Sarpas cruels, et les Nâgas dont la gorge s’étend et se gonfle.

49. Quand celui qui est né de lui-même crut qu’il avait accompli son œuvre, il fit naître à la fin, de son cœur, les Manus qui donnent l’existence aux créatures.

50. Le Dieu maître de lui-même leur abandonna son propre corps, qui était celui d’un homme ; en voyant les Manus [sous cette forme humaine], les êtres qui avaient été antérieurement créés célébrèrent le Pradjâpati.

51. Ah ! Qu’il est bien fait, Dieu créateur, le monde qui a été fait par toi, ce monde dans lequel sont établies les cérémonies qui nous assurent à nous tous notre nourriture !

52. Puissant par la science, par les austérités, par la méditation profonde, et par la pratique du Yoga, le [premier] Rǐchi, maître de ses sens, créa les Rǐchis, créatures respectées.

53. L’Être incréé leur donna à chacun une portion de son propre corps, de ce corps en qui se trouvent la méditation, le Yoga, les facultés surnaturelles, les pénitences, la science et le renoncement au monde.


FIN DU VINGTIÈME CHAPITRE, AYANT POUR TITRE :
CRÉATION DE L’UNIVERS,
DANS LE TROISIÈME LIVRE DU GRAND PURÂṆA,
LE BIENHEUREUX BHÂGAVATA,
RECUEIL INSPIRÉ PAR BRAHMÂ ET COMPOSÉ PAR VYÂSA.