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9. Virâdj divisé en trois portions possède les trois attributs de la spiritualité, de la divinité et de la matérialité ; divisé en dix portions, c’est le souffle de vie [dont on compte dix espèces] ; considéré comme unique, c’est le cœur.

10. Adhôkchadja, le maître des principes créateurs de l’univers, se souvenant de ce qui lui avait été promis [par les Dêvas], échauffa de sa splendeur Virâdj, pour donner à ces principes le moyen d’accomplir leurs diverses fonctions.

11. Apprends maintenant de moi, qui vais t’en instruire, combien d’asiles s’ouvrirent pour les Dêvas au sein de Virâdj échauffé.

12. Sa bouche s’ouvrit, et Agni (le feu), le Gardien du monde, y entra pour y prendre place avec la voix qui est une portion de sa substance, et à l’aide de laquelle l’homme produit la parole.

13. Le palais de Hari s’ouvrit, et Varuna (le Dieu des eaux), le Gardien du monde, y entra avec la langue qui est une portion de sa substance, et à l’aide de laquelle l’homme perçoit la saveur.

14. Les narines de Vichṇu s’ouvrirent, et les deux Açvins y entrèrent pour y prendre place avec l’odorat qui est une portion de leur substance, et à l’aide duquel a lieu la perception de l’odeur.

15. Ses yeux s’ouvrirent, et Tvachṭrĭ (le soleil), le Gardien du monde, y entra avec la vue qui est une portion de sa substance, et à l’aide de laquelle a lieu la perception des formes.

16. Ses enveloppes extérieures s’ouvrirent, et Anila (le vent), le Gardien du monde, y entra avec le souffle qui est une portion de sa substance, et à l’aide duquel l’homme perçoit l’attribut tangible.

17. Ses oreilles s’ouvrirent, et les points de l’horizon y entrèrent avec l’ouïe qui est une portion de leur substance, et à l’aide de laquelle l’homme obtient la perception du son.

18. Les plantes annuelles prirent place dans sa peau qui s’était ouverte, avec les poils qui sont une portion de leur substance, et par lesquels l’homme éprouve le sentiment du frottement.

19. Ka entra, pour y prendre place, dans l’organe de la génération qui s’était ouvert, avec la liqueur séminale qui est une partie de sa substance, et par laquelle l’homme connaît la volupté.