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faite agit incessamment sans se reposer jamais tu m’aies appelé, quand on récitait les Mantras, pour m’interroger avec attention, comme si tu étais un ignorant, c’est là, grand Dieu, ce qui jette mon esprit dans le trouble.

18. Daigne, ô mon maître, si tu me crois digne de cette faveur, daigne m’exposer exactement cette science suprême qui, révèle le mystère de ta nature, cette science que Bhagavat enseigna complètement à Brahmâ, pour que je puisse traverser ce monde de misères !

19. Quand je lui eus ainsi fait connaître mon désir, le suprême ; Bhagavat aux yeux de lotus m’enseigna son essence excellente :

20. Après avoir parcouru, sous la direction du Dieu dont on adore les pieds, devenu mon maître la route de la connaissance de l’Esprit suprême ; après avoir adoré ses pieds, et avoir tourné autour de lui [en le laissant à ma droite], je suis arrivé ici, l’âme troublée par cette séparation.

21. Pour moi, le cœur rempli à la fois et du plaisir de l’avoir vu et de la douleur de l’avoir quitté, je me rendrai au lieu de l’ermitage de Vadarî, qui lui est cher,

22. Cet ermitage où le divin Nârâyaṇa et le bienheureux Rǐchi Nara se livrèrent ensemble, pour le bien des mondes, à des austérités longues, pénibles et sans obstacles.

25. Çuka dit : Ayant appris de la bouche d’Uddhava la fin terrible de ses parents, le sage guerrier calma par la science la douleur que ce désastre lui causait.

26. Ce héros de la race de Kuru adressa ainsi la parole avec confiance au premier des serviteurs de Krǐchṇa, au plus grand des adorateurs de Bhagavat, à l’instant où il allait partir.

25. Daigne m’exposer cette science suprême qui révèle le mystère de la nature propre du souverain Seigneur, et qu’il t’a enseignée lui, le maître du Yoga ; car les serviteurs de Vichṇu n’ont plus rien à faire, quand ils se sont acquittés envers lui de leurs devoirs.

26. Uddhava dit : Celui auquel tu dois rendre hommage pour en obtenir la science, c’est le Rǐchi Kâuçârava qui fut, en ma