53. Exempt d’égoïsme, de violence, d’orgueil, d’amour, de colère, privé de tout cortège, ne pensant pas à lui-même, pacifié : il devient participant de la nature de Dieu.
54. Uni à Dieu, l’âme sereine, il ne souffre plus, il ne désire plus. Égal envers tous les êtres, il reçoit mon culte suprême.
55. Par ce culte, il me connaît, tel que je suis, dans ma grandeur, dans mon essence ; et, me connaissant de la sorte, il entre en moi et ne se distingue plus.
56. Celui qui, sans relâche, accomplit sa fonction en s’adressant à moi, atteint aussi, par ma grâce, à la demeure éternelle et immuable.
57. Fais donc en moi, par la pensée, le renoncement de toutes les œuvres ; pratique l’Union spirituelle, et pense à moi toujours.
58. En pensant à moi, tu traverseras par ma grâce tous les dangers ; mais si, par orgueil, tu ne m’écoutes, tu périras.
59. T’en rapportant à toi-même, tu te dis : « Je ne combattrai pas » ; c’est une résolution vaine ; la nature te fera violence.