Page:Burnouf - La Bhagavad-Gîtâ.djvu/213

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’abandonne, il les a toujours avec lui dans sa marche, pareil au vent qui se charge des odeurs.

9. S’emparant de l’ouïe, de la vue, du toucher, du goût, de l’odorat et du sens intérieur, il entre en commerce avec les choses sensibles.

10. À son départ, pendant son séjour et dans son exercice même, les esprits troublés ne l’aperçoivent pas sous les qualités ; mais les hommes instruits le voient

11. Ceux qui s’exercent dans l’Union mystique le voient aussi en eux-mêmes ; mais ceux qui, même en s’exerçant, ne se sont pas encore amendés, n’ont pas l’intelligence en état de le voir.

12. La splendeur qui du Soleil reluit sur tout le monde, celle qui reluit dans la Lune et dans le Feu, sache que c’est ma splendeur.

13. Pénétrant la terre, je soutiens les vivants par ma puissance ; je nourris toutes les herbes des champs et je deviens le « sôma » savoureux.

14. Sous la forme de la chaleur, je pénètre le corps des êtres qui respirent et, m’unissant au double mouvement de la respiration, j’assimile en eux les quatre sortes d’aliments.